DR Congo - 11 octobre, 2022
Avec l’objectif affiché de stabiliser la déforestation et la dégradation forestière et d’améliorer durablement les moyens d’existence des populations dépendant des forêts, le programme intégré REDD+ oriental (PIREDD-O) est mis en œuvre au Bas-Uélé, en Ituri et à la Tshopo par le PNUD. A la Tshopo, il est exécuté, par un consortium de 6 ONGs dont Tropenbos RD Congo est le lead, dans 61 terroirs villageois répartis dans 12 secteurs/chefferies de trois territoires cibles (Bafwasende, Isangi et Ubundu). Face aux progrès considérables constatés sur terrain et réalisés par le PIREDD-O Tshopo, le gouvernement congolais a été félicité par le coordonnateur résident du système des nations unies en tournée dans la Tshopo.
En effet, en sa qualité d’Agence Locale d’Exécution, le PNUD, à travers le Coordinateur résident du système des Nations unies en RDC, David Mc Lackhlan-KARR, a initié une mission de suivi des activités en vue de s’assurer de l’état d’avancement du programme à 5 mois de la fin de la première phase. Accompagné du Programme Manager et du Coordonnateur a.i. du PIREDD-O Tshopo ainsi que du Chef de projet et autres membres du Consortium, le numéro 1 du système onusien en RDC a visité les activités de PIREDD-O dans le terroir de Penekatanga au PK 79 sur la RN4, dans le secteur de Bakumu Kilinga en territoire d’Ubundu.
Outre la visite des pépinières d’essences forestières (Terminalia superba, Millettia laurentii, Albizia sp., etc.), fruitières (safoutier, mandarinier, oranger, avocatier, etc.) et de cacao ainsi que des champs de cultures pérennes (cacao et palmier à l’huile), la délégation a eu de fructueux échanges avec les membres du Comité Local de Développement (CLD), certains bénéficiaires de ce programme et les autorités locales. À travers ces échanges, les bénéficiaires ont exprimé leur satisfaction pour la qualité des semences reçues ainsi que la pertinence de ce projet tout en soulignant l’insuffisance des semences par rapport à leurs besoins. Ils ont émis le vœu de bénéficier d’un accompagnement sans interruption, au moins, jusqu’à la première production de cacao et huile de palme et son écoulement sur le marché tout en sollicitant l’augmentation de la quantité des semences pour satisfaire leurs besoins en semences de cultures pérennes.
Au nom des bénéficiaires de PIREDD-O de Bakumu Kilinga, le président de la plate-forme multi-acteur de ce secteur, Monsieur Célestin YAWEMBE, s’est exprimé en ces termes : « C’est une première dans notre histoire de bénéficier d’un projet de durabilité qui va assurer notre vie. Nous demandons de ne pas nous abandonner, de continuer l’accompagnement jusqu’à la première production de ces cultures pérennes (cacao, café et palmier à huile) que vous nous avez données. »
Par la même occasion, le Chef de Projet, le professeur Alphonse MAINDO, Directeur de Tropenbos RDC, a présenté les différentes réalisations du programme, notamment 12 plateformes multi-acteurs mises en place dans les Secteurs/Chefferies, 61 CLD créés/redynamisés, 61 plans simples d’aménagement de terroir élaborés et validés par le service technique de l’État, 1200 ha de cacao et 2000 ha de palmier emblavés, sans oublier les différentes sessions de renforcement des capacités (des autorités locales, bénéficiaires et exploitants forestiers) et des études réalisées. Dans la même optique, il a également indiqué que le projet a distribué les semences améliorées des cultures vivrières (riz, maïs et arachides) aux bénéficiaires pour les aider à avoir les moyens économiques nécessaires pour subvenir à leurs besoins immédiats en attendant la production des cultures pérennes.
De son côté, Mc Lackhlan-Karr a apprécié à juste titre l’évolution de la mise en œuvre du programme et félicité le gouvernement congolais qui initie les communautés à l’agriculture durable pour la protection de l’environnement et à la gestion durable des ressources naturelles. Il a en outre informé ses interlocuteurs que la protection des forêts de la RDC et du bassin du Congo reste une priorité planétaire et que des investissements forts existent pour protéger les forêts et appuyer les populations pour en bénéficier.