L’entrepreneuriat est indissociable de l’effort de développement durable et d’autonomisation individuelle. Il peut se conjuguer à tous les genres, au masculin comme au féminin. Pendant longtemps, l’entrepreneuriat féminin a eu une faible attention tant des acteurs sociopolitiques que des scientifiques. Depuis quelques décennies, un regain d’intérêt pour ce profil spécifique de l’entrepreneuriat se développe, à la faveur des études sur le genre et du militantisme féministe notamment.

L’emploi salarié est rare et limité, la fonction publique est très mal payée. Dans ce contexte, la compétition est plus rude et impitoyable, voire inégale pour les femmes auxquelles les employeurs préfèrent les hommes. En effet, les femmes sont souvent discriminées à cause des préjugés et des traditions sexistes. La maternité avec ses aléas, le niveau d’instruction est souvent moins élevé, les tâches domestiques, etc. L’entrepreneuriat voire l’auto-entrepreneuriat apparait comme le principal outil d’empowerment des femmes souvent confinées à des travaux domestiques et à la débrouillardise informelle. Dès lors, il importe d’aider à formaliser et organiser la petite entreprise féminine pour la rendre plus viable, plus rentable et plus durable. La présente étude s’est penchée sur le sujet en analysant les parcours de femmes entrepreneures et l’insertion de leurs activités dans le marché économique local. À cette fin, elle est organisée autour d’un questionnement principal qui la guide : comment l’entrepreneuriat contribue-t-elle à l’autonomisation économique des femmes dans les filières forestières ?